François Fillon : «la vie de l'otage était condamnée»

Publié le par videoplanet

fillon.jpg

Ceux qui veulent comprendre pourquoi et comment Michel Germaneau a été exécuté le 24 juillet auront eu peu de réponses en écoutant François Fillon ce matin. A part, en creux, que la France n'avait guère d'espoir à partir du moment où elle a reçu un second ultimatum, appelant à mettre en oeuvre les revendications absconses exprimées le 14 mai après l'enlèvement du vieil homme, parti dans le désert du Sahel pour surveiller la construction d'une petite école.

«La vie de l'otage était condamnée», a reconnu le Premier ministre sur Europe 1. «A partir de là (l'ultimatum du 12 juillet), nous avons eu la certitude que Michel Germaneau allait être exécuté». D'où cette opération militaire de la dernière chance, jeudi dernier, «en appui» de l'armée mauritanienne, dans «une région désertique grande comme l'Europe» pour attaquer un foyer de l'Aqmi, Al-Quaïda au Maghreb islamique, la faction musulmane radicale qui a revendiqué l'enlèvement et la mort de Germaneau. «Nous avions l'espoir que (l'otage) puisse se trouver dans ce camp. C'était la seule solution», a avancé François Fillon, ajoutant ensuite que la décision avait été prise avec le président de la République et le conseil restreint de défense et de sécurité.

  Germaneau, selon un élu du Kidal (nord-est du Sahel), était tout près et aurait été décapité. «Ce sont des informations que je ne confirme pas parce que je pense qu'elles sont inexactes», a répondu Fillon. La dépouille de ce passionné de voyages n'a pas été retrouvée, comme n'a jamais été rendue celle d'un Britannique exécuté par la même phalange terroriste il y a un an.

Etait-il déjà mort ? La question, terrible, est importante car l'otage aurait pu mourir de sa maladie cardiaque avant le 24 juillet, mais les ravisseurs ne l'auraient pas dit, pour des raisons politiques. «Je ne peux pas répondre à cette question, a réagi François Fillon. Nous avons la certitude (de sa mort) en raison de l'authentification de l'enregistrement et de ce que nous savons du groupe qui le détenait». Après cette exécution et du fait de la menace permanente que fait peser Al-Quaïda, «le combat conte Aqmi va se renforcer. Ce sont des gens d'une cruauté sans nom, a dénoncé l'hôte de Matignon. On déjoue plusieurs attentats par an, nous n'allons pas relâcher notre attention».

http://www.leparisien.fr/imgs/homeg/header-logo-lp.png

Publié dans Actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article